Cyclosport : CR de la cyclosportive Scott 1000 bosses 2009

Publié le par Olivier Cyclosport

Récit de ma course sur la cyclosportive "scott 1000 bosses"
ou plutôt "scott 1000 flottes" !!!


Après une semaine à scruter les bulletins météo contradictoires, je fais ma sortie dite de "déblocage" le samedi 25 avril, soit une petite heure de vélo. Je ne sais pas si ces sorties de "déblocage", la veille d'une course, ont un intérêt mais cela me permet "d'entrer" dès le samedi dans la course.

Le dernier bulletin de 18h annonce l'arrivée d'une petite pluie vers les 11H...
J'essaye de ne pas me coucher trop tard, vers  minuit, en espérant dormir au moins jusqu'à 3H (j'ai quand même mis le réveil à 4H30 au cas ou !!!) Et bien, c'est loupé.. A 1H27... Yeux grands ouverts... C'est tout de même un peu tôt... Bon je me lève et.. jette un coup d'oeil à la météo. Ça tombe bien, il y a eu une réactualisation à minuit... et  là, mauvaise nouvelle, une petite pluie devrait être présente dès le départ en s'intensifiant vers 11 heures... Super !!!
Sur ce, il est 2h30 et je retourne me coucher... Je m'endors jusqu'a la sonnerie du réveil.

4H30, C'est tôt mais j'aime prendre mon temps, tourner en rond...
Un bon petit déjeuner... Je me fais un café sur ma Senséo en espérant qu'elle ne me saute pas à la gueule... Et oui, elle vient d'être mise dans la catégorie des armes de destruction massive (pour ceux qui ne sont pas au courant pour les senséo... laisser moi un commentaire)

Tiens, j'entends un bruit de serrure... C'est ma fille qui revient de boite... ah... Elle est belle la jeunesse d'aujourd'hui... De plus, pour me remonter le moral, elle me dit qu'il a commencé à pleuvoir sur Grenoble...

Je charge la voiture et je pars pour Tassin La Demi Lune, il est 6H.
Il ne pleut pas durant la majorité du parcours sauf... à l'approche de Lyon.

Je me gare et commence à sortir le matos et à réfléchir sur la tenue, là en regardant autour de moi, je trouve que certains, avec un tel temps, partent faiblement habillé).

Je dis bonjour à Nico du club de Voiron. A ce moment, il ne sait pas encore qu'il va finir 3ème du grand parcours !!!

La pluie tombe... Je reste dans la voiture. Je ne pense pas faire d'échauffement car inutile de se mouiller encore plus.
Un autre collègue du club, Cyril, me téléphone pour me dire qu'il m'attend sur la ligne de départ.

Je pars donc sous une pluie fine.

Je retrouve Cyril qui a déjà "goûté" au bitume. Il a dérapé sur un câble électrique vers la ligne de départ. Il saigne au niveau du genou.

On va se placer sur la ligne  et, super, la pluie s'arrête durant toute l'attente.

On est en fond de grille mais cela permettra de partir plus lentement et faire un petit échauffement durant les 3km neutralisés.

9h10,  C'est parti. Cela part relativement lentement (par rapport aux deux dernières années) Tant mieux, je fais bien tourner les jambes. Cyril est déjà loin.

Ce qu'il y a de bien, c'est que cela monte quasi immédiatement afin d'étirer le peloton.

Le 1er col (col du Ban env 3KM) se négocie bien suivi d'une petite descente  et d'un faux plat en direction du col de Luère.   Sur cette partie plutôt plane, un gars me double et me demande si je suis ok pour faire des relais. Pas de souci mais nous n'aurons pas trop le loisir d'en faire car il faut déjà monter le col de Luère (5km).
La pluie a cessé mais nous avons déjà vu quelques cyclo ayant chutés, des crevaisons (il y en aura pas mal) mais aussi des abandons (sans compter les inscrits qui n'ont pas pris le départ). Avec mon nouveau compagnon, nous montons au train. Il est meilleur que moi sur les parties roulantes et les descentes mais en montée,je suis plus à l'aise que lui. On se complète. Après Luère, le col de Malval se fait dans la foulée. On a trouvé notre cadence.

Descente du col de Marval, comme toute les descentes, il faut faire gaffe car la route est mouillée puis on entame la montée du col des Brosses.

Depuis un moment, un jeune cyclo est avec nous. En discutant avec lui, il a peu de km mais il tient..
Sur la fin de l'ascension, la pluie recommence à tomber, elle ne s'arrêtera plus...

Je sais que la descente des Brosses sur St Foy est superbe, belles lignes droites, virages ouverts et revêtement impeccable... mais il pleut. Mon "descendeur" se régale et je suis ses trajectoires. A ma grande surprise, la pluie et la route mouillée ne sont pas trop handicapantes (quand même un peu !!!) sur ce troçon. C'est la première fois que je fais cette cyclo avec mon Cannondale Synapse et il a une super tenue de route (un rail !!!) et un excellent freinage comparé au frein de marque Décathlon que j'avais sur mon autre vélo. D'ailleurs, c'est dans ce domaine que j'ai vraiment senti une différence (gros freinage, tenue de route et bonne position en bas du cintre). En regardant les stats de mon compteur après la course, j'ai 90km/h en max !!! Est ce une erreur du compteur ou la réalité ?

Mais après cette belle descente, forcement, cela remonte. Et pour 11km afin d'atteindre le col de la Croix de Pars et son coup de cul du début d'ascension avec un gros %.
Les premiers km sont durs car les jambes se sont refroidies avec la pluie et les muscles se sont durcis. "Notre" jeune est toujours là mais il est au max. Avec l'autre gars, on décide de le motiver à finir avec nous. A 2/3km du col, il est dans le dur. On le motive et je baisse légèrement le rythme pour qu'il puisse suivre. Il nous demande si c'est encore loin !!! Je vois plus haut un panneau, je sais que c'est celui du dernier Km alors il s'accroche (perso, je ne pensais pas qu'il arriverait à basculer avec nous). Le col est dans le brouillard et la pluie tombe de plus en plus... On profite de la descente suivante pour récupérer un peu d'autant le brouillard s'en est mêlé.
Le dernier col ne fait que 3km mais il peut faire mal sur la fin, j'en ai fait les frais en 2007.
Je mène le rythme de façon à garder le groupe, en motivant le "jeune", je lui dis que s'il passe le col avec nous, il est sur de finir. Je me revois en 2007 où à 500m du sommet un  gars m'avait motivé et j'avais pu le suivre le reste du parcours.

On ne voit pas à 10m lorsque nous passons le col Malval et la descente se fera presque à l'aveugle.  Un peu avant la fin de la descente, le brouillard se dissipe mais la pluie est dense, la route détrempée. Nous prenons de bon relais à deux et là, le fait d'être monté un peu "en dedans" me permet d'en mettre une couche mais mon compagnon prend les plus gros relais.

Une dernière remonté avant Quincieux fait mal aux jambes...puis on continue à fond. Dans les faubourgs de Tassin, un autre bon rouleur se mêle à nous et là, je les laisse mener car c'est plus dur pour moi. Le "jeune" a décroché seulement à 3km de l'arrivée mais pour lui, comme pour nous, le pari est gagné . L'aider à rallier l'arrivée.
(c'est ça aussi le cyclosport!!!)

Les rues de Tassin sont assez dangereuses, la route détrempée. A un moment, alors qu'heureusement, je suis à une dizaine de mètres de mes deux collègues, celui avec qui j'ai fait les 3/4 de la cyclo, chute lourdement en glissant sur le goudron. Le deuxième l'évite de justesse d'un freinage et d'un coup de guidon. Moi étant un peu en retrait, je peux passer un peu plus facilement mais je me retrouve presque dans la même situation qu'à La Bisou !!!

Je m'arrête et lui demande si ça va mais il remonte déjà sur son vélo alors je repars de plus belle. Je passe la ligne et j'attends l'arrivée du cyclo afin de prendre de ses nouvelles. Je ne le vois pas arriver tout de suite. Le voilà. Comble de malchance pour lui, après sa chute, il a crevé à 1km de l'arrivée et a fini avec la roue avant à plat. Il a le cuissard arraché et la peau bien rapée ainsi qu'un doigt en sang. Quelques mn et notre jeune arrive. On discute vite fait car il pleut et chacun part de son côté.

J'avais prévu de faire 1/4 H de récup en roulant tranquillement mais je suis trempé et le froid commence à se faire sentir. Direction la voiture pour me changer.

Je pars manger. J'attends un peu pour voir si je vois Laurent et les autres...Je croise Eric, un bloggeur. Petite discussion sympa et je préfère rentrer car ce temps à été éprouvant.

Avec la pluie, le froid,  les sensations sont différentes, difficile à expliquer. Les muscles sont sollicités différemment. Dans l'ensemble, je suis satisfait des sensations. Bien dans les montée au train, un peu moins bien dans les relances sur les bouts roulants... Un bon final !!! (dommage pour la chute)

Moi qui ai toujours dit que je ne ferais aucune course avec la pluie et bien en fin de compte, c'est une bonne expérience. L'ambiance de la cyclo est très différente des cyclo ensoleilées mais bon, c'est mieux sans pluie...

Et au niveau chiffres ???
3h35'34'' pour 85km (85.7 au compteur) et 1700m de D+ (1770m à l'alti).
Grosse satisfaction car avec cette pluie, je pensais perdre plus de temps sur 2007 et 2008 où j'ais mis un peu plus de 3H27...
Au niveau classement, je progresse 293ème (335ème en 2008 et 342ème en 2007)

Au cardio, j'ai une moy à 137bpm pour un max théorique à 172bpm (142bpm en 2008 et 144 en 2007) 2h entre 136bpm et 153bpm et seulement 13mn en dessus de 153bpm



Publié dans cyclosportives

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O
Cri-cri, au niveau perf, avec tes longues distances, tu es aussi pas trop mal placé de ce côté là. C'est juste les objectifs qui sont différents.Tu sais, pour le gars dans le dur, il suffisait juste de ne pas en rajouter, voir lever légèrement le pied sur la fin des 2 derniers cols. Sur d'autres cyclos, c'est moi qui profité de la "clémence" d'autres gars et pas plus tard que sur La Bisou où comme je le dis dans mon CR, en haut d'une dernière petite côte, j'avais décroché d'une vingtaine de metres. Si, en haut,  les 3 cyclos ne lèvent pas le pied pour que je recolle, je n'aurais jamais pu revenir.Le classement et le temps  c'est bien, cela fait parti de la course mais il ne faut pas oublier qu'au final, tu retiendras surtout les conditions du déroulement  de la course.J'apprécie de plus en plus ces "ententes" d'un jour entre cyclos d'un même (+ ou-) niveau. Sinon, on a vraiment du se louper de peu car je suis parti vers 14h30 !!! Tu n'as pas vu un barbu en survetement noir !!!La prochaine cyclo se sera à domicile sur le Challenge du Dauphiné libéré (120km et + de 2000m de D+ dans le vercors)
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C
alors là chapeau. J'ai l'habitude de rouler dans ces conditions, mais ton récit et ton esprit (attendre un gars qui est dans le dur) me rendent admiratif. En ce qui concerne l'arrivée, j'y suis passé entre 14 et 15h. Mais mis à part Valex, je n'ai vu personne. Pourtant, un barbu comme toi il ne devais pas y en avoir beaucoupBravo pour ta perf. C'est quoi ta prochaine étape ???PS : je passe dans ton coin probablement dimanche au petit matin sur le retour de notre 500km...
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B
Bravo à toi avec ce temps à ne pas mettre 2 vauclusiens dehorsJoli récit avec des moments sympas comme le croisement de ta fille qui revient de boite et qui va récupérer en dormant pendant que tu es sous la flotte) et surtout l'entraide avec le petit jeune. Bon esprit bien que cela soit une compétition.
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F
bravo olivier!et pour le courage qu'il a fallut pour rouler sous la pluie,et pour le compte rendu qui nous fait partager ta passion!vivement la prochaine cyclosportive...sous le soleil!!!
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O
Quelques photos de la course en général... Le gars avec le maillot de Voiron, ce n'est pas moi mais Nico qui fait 3ème sur le grand parcours
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